Une tragédie s’est produite à Marseille le 10 septembre lorsque des tirs de kalachnikov ont visé une jeune femme de 24 ans chez elle, la laissant en état de mort cérébrale. Les autorités pensent que les tirs visaient probablement un point de trafic de stupéfiants dans le quartier.
La victime, qui vivait avec sa mère au troisième étage d’un immeuble du 10e arrondissement, menait une vie tranquille. Elle a été transportée à l’hôpital dans un état critique avec un pronostic vital engagé, selon la procureure de Marseille, Dominique Laurens, qui a annoncé cette tragique nouvelle lors d’une conférence de presse.
Des tirs ont d’abord retenti vers 23 heures, à proximité d’une pharmacie située dans un ensemble d’immeubles du quartier Saint-Thys, classé comme un quartier prioritaire. Il est courant que des jeunes se rassemblent dans cette zone le soir, qui est également connue pour abriter un point de revente de stupéfiants, selon la procureure.
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Le parquet a confié l’enquête à la police judiciaire pour les chefs d’accusation de « tentatives d’assassinats en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de la commission d’un crime ».
Bien que la jeune femme semble être une victime collatérale, l’intention d’un homicide prémédité est évidente pour la procureure.
Cette tragédie s’inscrit dans un contexte de violence liée au trafic de drogue à Marseille, qui a déjà coûté la vie à une quarantaine de personnes depuis le début de l’année 2023, une situation qualifiée de « bain de sang » par les autorités. Deux autres victimes collatérales ont été enregistrées cette année, dont une femme de 43 ans tuée par balles en mai et un homme de 63 ans atteint lors d’une fusillade en avril.