Antoine Armand appelle à préserver les entreprises dans le débat sur les cotisations patronales

« Les entreprises ne doivent pas devenir la variable d’ajustement », a mis en garde Antoine Armand, ministre de l’Économie, lors d’une interview au Parisien mercredi 20 novembre. Cette déclaration intervient après que le Sénat a adopté une mesure controversée réduisant les allègements des cotisations patronales, une décision qui pourrait générer trois milliards d’euros supplémentaires pour les finances publiques, mais au détriment des employeurs.

Le ministre a insisté sur l’importance de ne pas pénaliser davantage les entreprises. « Ce n’est pas en augmentant le coût du travail que nous créerons de l’emploi et de la croissance », a-t-il déclaré. Rappelant son appartenance à la coalition Ensemble pour la République (EPR), il a souligné la nécessité d’un équilibre entre réforme et soutien au monde économique.

Armand a également rejeté toute idée de « pseudo-chantage à la démission », tout en affirmant que le Premier ministre Michel Barnier reste ouvert à des ajustements budgétaires en contrepartie de propositions d’économies. Parmi ces pistes, il cite le durcissement des conditions d’assurance-chômage et la réduction de certaines dépenses publiques, notamment dans le transport sanitaire en taxi, un poste qu’il juge coûteux pour l’Assurance-maladie.

Ce débat illustre les tensions entre impératifs budgétaires et soutien à l’économie, un enjeu central dans la stratégie économique actuelle du gouvernement.

Antoine Armand met en garde contre une pression fiscale accrue sur les entreprises

« Ce n’est pas en matraquant les entreprises et en augmentant le coût du travail qu’on crée de l’emploi et de la croissance », a déclaré Antoine Armand, ministre de l’Économie et des Finances, dans une interview au Parisien ce jeudi. Avec ces mots, il adresse un avertissement clair, notamment sur l’éventualité d’une augmentation du versement mobilité, qu’il qualifie de risque d’« impôt de trop ».

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Une critique assumée

Cette prise de position du ministre, bien que rare dans un contexte gouvernemental où l’unité est souvent mise en avant, n’est pas sans rappeler une attitude similaire de Pierre Moscovici en 2013. Ce dernier, alors ministre de l’Économie, avait exprimé publiquement la nécessité d’entendre le « ras-le-bol fiscal » exprimé par les Français, marquant un certain éloignement des lignes politiques de son Premier ministre.

Antoine Armand, en se distançant partiellement des orientations actuelles sur la fiscalité des entreprises, semble suivre cette tradition d’une parole ministérielle autonome, tout en restant fidèle à sa fonction et à l’équilibre nécessaire pour préserver l’économie française.

Une mise en garde stratégique

Cette intervention intervient dans un contexte où la fiscalité et les charges sociales restent au centre des débats sur la compétitivité économique et la création d’emplois. Le ministre s’attache à défendre une vision selon laquelle une pression accrue sur les entreprises risquerait de nuire à la croissance et à l’emploi, en pesant sur leur capacité d’investissement et d’embauche.

Armand reste néanmoins en poste, affichant ainsi une volonté de concilier dialogue et action tout en alertant sur les potentielles dérives fiscales. Cette position pourrait refléter une stratégie politique visant à renforcer la position du gouvernement sur des ajustements fiscaux, tout en prenant en compte les préoccupations des acteurs économiques.

Ce débat illustre une tension récurrente entre équilibre budgétaire et soutien à l’activité économique, enjeux majeurs pour l’exécutif face aux défis actuels.

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Julia Margot

A la base, chargée de communication côté édition, j'ai déjà une expérience de l'écriture et de l'imagerie. Curieuse, je m'intéresse depuis toujours aux médias, à l'actualité et à la culture au sens large. Alors lier mon amour des mots à mes goûts pour le journalisme était une obligation !